mardi 30 juillet 2013

Les Plaie-de-Nuit

Il y a quelques jours, à la Colline du Corbeau

Le Seigneur de Roncesang prenait de l'eau lui-même au puits chiche quand il entendu plusieurs voix, presque une clameur dans son dos. Alors que Lith s'esquiva en couinant silencieusement dans un arbre, l'alchimiste se tourna vers son compatriote et collègue en fronçant les sourcils puis vers les origines diverses de ces perturbations phoniques qui brisaient la quiétude propice à la réflexion propre aux lieux abandonnés et décrépis. Dorian dénombra une demie-douzaine d'individus, en armes. Un Worgen sanglé de cuir attira son attention, et l'accent rocailleux d'une naine lui heurta les tympans. La plupart étaient pourtant "humains" d'apparence. Tous semblaient écouter une jeune femme blonde arborant un tabard immaculé couronné d'or et de Lumière, à n'en point douter.

Il s'approcha plus avant, demandant à Harris s'il savait ce que c'était que ces touristes ? L'alchimiste gilnéen qui avait aidé Sœur Elsington et quelques autres gilnéens à réhabiliter ce village qu'ils considéraient tout de même, un peu, comme leur nouvelle maison. Il est si dur pour des exilés de se sentir chez soi. Depuis le cataclysme, les quelques Gilnéens qui avaient entendu parler du Bois de la Pénombre et osé faire le voyage jusqu'ici avaient au moins le sentiment d'avoir retrouvé un semblant de foyer. Et voilà qu'on venait leur rappeler qu'ils n'étaient pas chez eux ici. Dorian vint à la rencontre des nouveaux venus et tenta d'engager la conversation. Il fut de suite jugé par sa tenue, certes peu engageant de prime abord, mais il semble qu'à défaut d'être une des Trois Vertus, la tolérance reste une qualité très prisée chez les fidèles de la Sainte Lumière. L'avaient-ils oublié ? Trop occupés par leurs affaires, ayant jugé Dorian Hawthorn insignifiant et sans intérêt sans doute, ce dernier pu vaquer dans le campement en train d'être monté. Il s'éloigna ensuite, car déjà des Veilleurs arrivaient aussi, puis une troupe d'étranges mercenaires faisant plus penser à des tueurs qu'à des agents de la Sainte Lumière. Une fois dans les environs boisées, Dorian inspira et retira la plupart de ses oripeaux louches pour un kilt simple et il invoqua rage et colère qui sommeillaient en lui, déchirant son costume d'humain frêle et fragile pour révéler à sa vraie forme : Près de 2m de muscles, un regard enflammé et les sens aiguisés d'un prédateur sauvage. En deux bonds, il revint au abords de son territoire. Ses griffes s'enfoncèrent dans le moellon décrépit de ce qui fut l'auberge, gravissant ainsi le bâtiment souplement, en silence, pour se retrouver sur le toit. En temps normal, dans le silence morbide du village, une telle escalade aurait pu attirer l'attention, mais pour l'heure, il y avait trop de vacarmes.



Perché sur le chien-assis, un homme-loup tend l'oreille aux rumeurs en bas. Ces idiots marchaient en terrain conquis, comme s'ils étaient les sauveurs que tout le monde attendait. Personne ne leur dirait le contraire, bien entendu. Les worgens font peur, c'est indéniable, et même si tous, mise à part la Sœur, sans doute, à la Colline, voyaient ces gens comme des intrus, comme une meute sur leur territoire, il fallait surtout ne pas se comporter tels les animaux qu'on imagine qu'on soit. le sorcier worgen posa sa main sur son œil droit et marmonna une suite d'antiques mots. Son œil le fit souffrir un instant, alors qu'il eut l'impression qu'on lui posait un brandon incandescent dans l'orbite. Alors il put voir par un autre œil. sa vision fila au bas du bâtiment, suivant les deux hommes qui discutaient plus loin. Un paladin, visiblement et le très intéressant Commandant des Veilleurs, Norlf Brandacier. L'extension de ses sens lui permit d'entendre cette conversation insipide, mais il ne resta pas très longtemps à les écouter : le vide des conversations "lumineuses". Le gnome et d'autres firent de nouveau du boucan dans l'auberge. Dorian espéra un temps qu'une poutre écraserait l'uns d'eux. Il hésita un instant à "provoquer" l'accident, puis se retint. Il fallait rester discret. Il laissa son œil errer autour, voyant les esprits des morts invisibles, cette elfe puant le sang cachée dans les ombres ... Il écouta, recueillant des informations sur les diverses personnalités. Cette Cassandre, bien qu'aveuglée de Lumière, était sans doute plus intelligente que nombre de ses compagnons. Il faudrait lui parler au plus vite pour ne pas qu'elle se mette à fouiner et imaginer. Donnez un steack à un fauve et il ne s'occupera plus de chasser. Peuh, cette sœur n'est même pas un fauve ricana-t-il silencieusement. La bête noire s'ébroua , ne pas sous-estimer les gens. N'importe qui peut devenir un fauve, si on pousse trop loin. Un grognement bestial s'échappa de la gorge du worgen : rire ou souvenir douloureux ?

Après avoir observé de loin, il tenta de discuter de nouveau, avec le worgen entre autre. Renfermés sur eux-mêmes, des œillères et des bouchons de cire dans les oreilles.

Quelques jours après l'invasion, Dorian Hawthorn de Roncesang parla enfin, un peu forcé par les évènements, au Commandant des Veilleurs. L'alchimiste parla de son étude, de sa patrie. Pus en partant, il rencontra Cassandre et prit rendez-vous avec elle pour le lendemain.

pour plus d'infos, voir : http://kirintor-rp.forumsrpg.net/t6376-quete-les-berges-de-la-terreur#115481