Le Sorcier jaugea le Parjure à l'aune de tout le dégoût que lui inspirait ce dernier. Il semblait encore plus morose qu'à l'accoutumé, comme si cela fut possible. Le Seigneur de Roncesang se fichait bien des états d'âme de l'intendant-apprenti-traque-nuit … Ridicule. Parjure, c'était bien là ce qui définissait, selon Dorian, William Telos, serviteur de ces dames. Il grinça des dents en le voyant là, des jours après l'agression. Lui qui l'abreuvait de je fais cela pour protéger Leanor, ce n'est pas contre vous avait simplement envie de vomir en le voyant planté là. S'il avait été la moitié de ce que William voyait en lui, Dorian l'aurait au choix étripé, terrorisé au point de le réduire à l'état de légume ou simplement mis en geôles pour le reste de ses jours. Le Parjure était au trois quart responsable, selon Dorian, de l'état de Leanor. Avec sa volonté de l'éloigner dès le premier conseil de guerre sur le Tel'amar. Premier et unique. Bien gentil d'éloigner ceux qui s'intéressent et voient le danger de loin, si au moins on prend la relève. Il était manifeste que rien n'avait été fait. Les traque-nuits avaient simplement laissé faire les Tel'amar ce qu'ils voulaient. Que voulaient-ils d'ailleurs ; Voilà qui était à la fois primordial et totalement vide d'intérêt. Dorian avait été motivé par le combat contre les Papillons de Sang, avant. Il n'avait maintenant qu'une idée fixe : récupérer Leanor. Il caressa la joue de l'endormie en fixant le Parjure. Le Parjure du Fjord ricana-t-il intérieurement. Il était beau, le héros de Casena. Elle qui le voyait comme un rocher n'était qu'une planche pourrie. Dorian en était même venu à douter de cette histoire. Sans doute un mensonge de plus pour William Telos. Par Elune et tous les Anciens, qu'il retourne à Hurlevent s'occuper des voleurs de poules et des jeune filles tristes ! Qu'il laisse les vrais dangers aux vrais chasseurs. Le Seigneur de Roncesang secoua la tête. Pouvait-il se permettre de refuser de l'aide même si la seule vue du pitoyable gilnéen lui donner la nausée ? Leanor avait confiance en lui. A tort, il le savait. Il lui dirait pourquoi quand elle reviendrait. Il dirait tout ce qu'il savait. Le fardeau lui pesait de plus en plus. Et puis … cela impliquait que peut-être il y avait des traîtres au sein des gens de Leanor et Meleth. Le Parjure avec ses enquêtes sur toute autre chose que des mages noirs, sa volonté d'éloigner Dorian qui était de fait un obstacle entre Mendar et sa fille, et cette façon de geindre sur tout et n'importe quoi. Dorian ferma les yeux. William prendrait ça pour de l'indifférence ou du repos. C'était bien du dégoût et de l'écoeurement. Peu importait ce que pensait William de Parjure, qu'il aille se faire tuer. Que ce ne fusse lui que Mendar eut pris en otage hier plutôt qu'Alice. La chose aurait été vite réglée ! Dorian ravala la bile qu'il lui brûlait la gorge. La nausée.
Il entendu à peine le Parjure dire qu'il allait traquer Andresis. Bon sang, mais la communication n'était décidément pas le fort de ces traque-nuit ! Deux jours que Kheniel déjà pistait l'alchimiste. Et lui arrivait comme une fleur pour dire je fais ceci, je prend en charge cela. La mâchoire serrée, Dorian, ralenti par sa nausée et le dépit n'eut pas le temps de lui dire qu'il y avait déjà quelqu'un sur cette affaire ! Quelqu'un de fiable, de compétent, de … professionnel. Si Kheniel reparaissait, il demanderait qu'on survielle le Parjure, qu'on vérifie et revérifie chacune des informations qu'il donnerait. Si possible, qu'on lui donne un binôme, puisque c'était l'usage chez les traque-nuit !
Une fois le worgen parti, Lord Hawthorn se précipita à la fenêtre pour vomir vraiment ...
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